4 Septembre : 
Départ pour un nouveau couchsurfing chez Yayan qui habite à Batu, ville touristique pour les indonésiens, moins pour les "bule" (=touristes étrangers). 
Yayan nous montrera pendant trois jours une vie très différente de la notre, on apprendra plein de coutumes javanaises et musulmanes, nous parlerons de plein de sujets mystiques, nous rencontrerons de nombreuses personnes de sa famille plus ou moins éloignées. 
Tout d'abord nous avons découvert la maison de Yayan : à l'entrée, des coqs de combats (illégale mais pratique courante), dans le salon où les poules peuvent déambuler, une dizaine de cages à oiseaux (canaris, perroquet, ...), des masques de lions, des fouets de kuda lumping (danse traditionnelle), enfin, la maison est en travaux, pour nous c'est très dépaysant ! On se promène dans le cimetière chinois, très classe. Le soir, nous allons en scooter dans le centre ville de Batu avec Yayan et Bella, sa cousine. On aura l'occasion d'assister à un petit spectacle bien triste à nos yeux : un petit singe attaché par une chaîne faisant des tours de moto. Quand Yayan nous propose de donner des sous au dompteur, c'est l'occasion pour nous de lui expliquer pourquoi nous sommes végétariens et en quoi nous croyons. Il ne sera pas du tout vexé, au contraire, c'est un nouveau apprentissage pour lui, car il ne connaît personne comme nous. On a goûté au sticky rice, spécialité du coin, du riz sucré à la noix de coco ajoutée à différents parfums. Une soirée bien sympatoche !

5 septembre :
Aujourd'hui nous allons voir des cascades ! Après une demi heure de scooter, deux heures de marche dans la forêt, nous arrivons en vue d'un coin magnifique, où les cascades s'enchaînent et où la nature nous impressionne. On décide de faire une bonne pause, le temps d'aller dans l'eau fraîche des cascades, et surtout le temps d'apercevoir des singes noirs de Java et un petaurista petaurista : un écureuil volant géant ! Ce dernier a fait un vol depuis la falaise d'où tombe la cascade jusqu'à un arbre, pour échapper aux singes, nous avons donc eu la chance de voir ce que très peu de personnes ont eu la chance de voir (Yayan et sa famille n'en avait jamais vu) ! On repart, ravis. 
Sur le chemin du retour, Yayan nous raconte de nombreuses histoires sur la maîtrise de l'énergie dans les arts martiaux traditionnels indonésiens, nous explique leurs croyances sur les fantômes qui habitent certaines personnes, et nous récite plusieurs histoires incroyables, qu'en France, on nommerait mensonges. 
Plus tard, il nous montre des vidéos, des photos, de ces arts martiaux qui leur permettent de frapper une personne sans la toucher, de plier une barre de métal avec son cou, de boire une boisson corrosive, de manger des tuiles ou du miroir, et plein d'autres choses totalement whouaouh! Toute sa famille sait pratiquer ces arts martiaux et son frère est le maître du village. Pardonnez nous l'expression mais on est sur le cul ! En tout cas on a décidé de pas trop les chercher... 
Après avoir pris des photos avec de nombreuses personnes du village, nous allons rendre visite à l'un des frères de Yayan, le maître en arts martiaux, qui nous invite à manger dans un petit fast food. 

7 septembre : 
Il faut rajouter qu'ici, il y a de nombreuses traditions comme : les jeunes doivent se baisser quand ils passent devant des personnes âgées en tendant la main vers la bas, il ne faut pas utiliser sa main gauche quand on nous tend quelque chose, au cimetière il ne faut pas pointer du doigt, pour qu'une jeune fille puisse sortir il faut que le garçon demande la permission à la famille (ainsi Ben a dû demander si Bella pouvait nous accompagner en ville!), toujours inviter les personnes à manger et ne jamais refuser quand on vous invite, ce qui nous à posé parfois un peu soucis quand nos ventres étaient remplis, et bien d'autres encore que nous n'avons pas eu le temps d'apprivoiser. 

Dernière matinée avec Yayan : il nous amène à l'école maternelle : un gymnase un peu sombre à disposition des habitants du quartier, où les mamans amènent leurs enfants en bas âge jouer, chanter, prier... Puis nous nous rendons dans une factory qui prépare des chips à la pomme, au jek fruit, à la pastèque. Le patron et sa famille passe un bon moment avec nous et en apprenant que nous sommes végétariens nous invitent à manger un gado-gado (plat à base de légume, d'œuf, de riz), il est 11heure et on a déjeuné peu avant (ici le petit déjeuner est un repas) mais c'est pas grave, on a pas tellement le choix ! Du coup Margot accompagne la fille au marché en scooter acheter les gado-gado, car ce sont les filles qui s'occupent de la nourriture en Indonésie. 
Finalement, c'est l'heure de partir, mais nous repartons avec la promesse de revenir le 13 septembre pour la circoncision d'un jeune garçon de dix ans, grande moment dans la vie d'un musulman et l'occasion d'une grande fête où ce dernier recevra plein d'argent et de cadeaux, où 1200 personnes sont conviées, où nous pourrons assister à un spectacle de marionnettes, ... À suivre...! 
Départ pour Probolinggo.